que toute autre arrête l’humanité chrétienne sur la voie du vrai progrès.
Ce malentendu découle principalement du fait que les gens de science, s’apercevant que leur science ne cadre pas avec le christianisme, s’en prennent au christianisme et non à leur science. Au lieu de voir les choses telles qu’elles sont réellement, de voir que leur science est de dix-huit cents ans en arrière sur ce christianisme qui réunit dans son sein une grande partie de la société actuelle, ce serait d’après eux le christianisme qui, soi-disant, serait en arrière de dix-huit cents ans sur la science.
Ce renversement des rôles est la cause d’un fait tout à fait extraordinaire : il n’y a pas de gens qui, sur les questions touchant à l’essence même de la vraie connaissance de la religion, à la moralité, à la vie, aient des notions plus embrouillées que les hommes de science. Et il est un fait encore plus extraordinaire et qui procède de la même cause : la science contemporaine qui a fait faire positivement de si grands progrès dans le domaine qui lui est propre (l’étude de tout ce qui concerne le monde matériel), ne nous apparaît nulle part, en ce qui concerne la vie même de l’homme, comme indispensable ou même nous apparaît comme ne produisant que des conséquences nuisibles.
Et voilà pourquoi je pense que ce n’est point à la