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Taoïsme, le Mahométisme et le Christianisme transformés. C’est aussi de cette conception du rapport de l’homme et de l’univers qu’est issu le spiritisme moderne qui repose sur la persistance de la personnalité et d’un bonheur personnel. Tous les cultes païens avec leurs divinations, leurs déifications, — soit d’être capables de jouissances tout comme l’homme, soit de saints qui intercèdent pour lui, — avec leurs sacrifices et leurs prières pour obtenir les biens de la terre et l’éloignement de la misère, découlent de ce rapport de l’homme et de la vie.

La seconde conception du rapport de l’homme et de l’univers, la conception païenne et sociale, est celle à laquelle l’homme se range lorsqu’il arrive à la phase suivante de son développement, celle qu’adoptent préférablement les adultes. Elle consiste en ceci : on ne considère plus que ce qui donne à la vie sa signification réside dans la recherche que l’homme fait de ce qui lui est bon personnellement, mais bien de ce qui est bon pour un certain groupe de personnes : la famille, la tribu, le peuple, l’État et même l’humanité (essai d’une religion positiviste).

Dans cette conception du rapport de l’homme et de