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disparaître nous saurons bien, nous-mêmes, t’obliger à te taire. » La lettre se termine par des malédictions. « Pour t’anéantir, scélérat, me dit un quatrième, je me charge de trouver les bons moyens… » Suivent des invectives que la décence m’interdit de reproduire. Chez quelques personnes que j’avais rencontrées, depuis que s’était répandue la nouvelle de l’arrêté synodal, j’avais déjà remarqué les signes de cette violente colère. Le 25 février, le jour même où il fut publié, j’entendis en passant sur une place, les paroles suivantes : « Voilà le diable sous la forme d’un homme ». Et si la composition de la foule eût été différente, il se peut bien que l’on m’eût roué de coups, comme ce malheureux que l’on assomma, il y a quelques années, près de la chapelle Panteleïmonovskaïa.

Ainsi, dans son ensemble, l’arrêté du Synode est mauvais. Les quelques lignes de la fin, où les signataires annoncent qu’ils prient Dieu de faire de moi un de leurs sem-