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XI

Cette visite porta le dernier coup à mes illusions. Je me persuadais que mon entreprise était non seulement ridicule, mais méchante. Il me semblait que si je pouvais tout de suite toute cette affaire ; il me semblait que j’étais obligé de poursuivre cette entreprise, premièrement parce que, par mon article, par mes visites et mes promesses, j’avais provoqué l’espoir des pauvres ; deuxièmement, parce que, toujours par mon article et mes paroles, j’avais excité la sympathie de bienfaiteurs, dont plusieurs m’avaient promis leur concours personnel et des secours pécuniaires. Je m’attendais aussi à ce que les uns et les autres s’adressassent