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trouveront étrange qu’on leur fasse mention de sciences capables de diminuer la mortalité des enfants, de détruire la prostitution, la syphilis, la dégénérescence et la guerre. Nous en sommes venus à nous imaginer qu’il n’y a de science que lorsqu’un homme, dans un laboratoire, verse un liquide d’un verre dans un autre, regarde à travers un prisme, torture des grenouilles ou des cochons d’Inde, ou bien encore déroule dans une chaire un écheveau de phrases sonores et stupides, — que lui-même d’ailleurs ne cherche pas à comprendre, — sur les lieux communs de la philosophie, de l’histoire, du droit, de l’économie politique, tout cela sans autre objet que de démontrer que ce qui est doit toujours exister.

Et cependant la science, la vraie science, la seule qui mériterait la considération accordée aujourd’hui à sa contrefaçon, la vraie science consisterait à reconnaître à quoi nous devons croire et à quoi nous ne devons pas croire, comment nous devons et comment nous ne devons pas conduire notre vie, comment il convient que nous élevions nos enfants, comment nous pouvons profiter des biens de la terre sans écraser pour cela d’autres vies humaines, et quelle doit être notre conduite