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— Contentez-vous donc de manger un peu de pain, enfants. Pourquoi réveiller tout le monde ?

— Fais venir de la vodka ! répéta Ilia sans regarder personne, du ton d’un homme décidé à ne pas céder.

Les moujiks se rendirent à l’invitation du staroste ; ils allèrent chercher du pain dans leurs charrettes, mangèrent, se firent apporter un peu de kvass[1], et se couchèrent, qui par terre, qui sur le poêle.

Ilia répétait de temps en temps :

— Fais venir de la vodka ; fais-en venir, te dis-je !

Tout à coup il aperçut Polikey.

— Polikey ! Polikey ! tu es ici, mon cher ami ! Tu sais, je vais partir comme soldat. J’ai

  1. Cidre.