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VII


Le lendemain matin, devant le perron de la maison des dvorovi, stationnait une petite charrette qui servait au gérant pour ses voyages. Elle était attelée d’un cheval qu’on appelait, je ne sais pourquoi, du nom de Baraban[1].

Anioutka, la fille ainée de Polikey, malgré la pluie mêlée de grêle, malgré le vent froid, se tenait, les pieds nus, à la tête du cheval, le plus loin possible, visiblement effrayée ; d’une main, elle le tenait par la bride, de l’autre elle maintenait une camisole d’un jaune verdâtre,

  1. Tambour.