moujiks des derniers rangs qui s’entretenaient de leurs affaires. Mais les bavards n’oubliaient pas leur rôle.
— Oui, vraiment, il faut juger en chrétiens, mir orthodoxe, disait le petit Jilkov, en répétant les dernières paroles de Doutlov ; c’est en chrétiens, mes frères, qu’il faut juger.
— Il faut juger en âme et conscience, mon cher ami, disait le bonasse Khrapkov, en tirant Doutlov par son touloupe. C’était la volonté du seigneur, et non point la décision du mir, ajouta-t-il en répétant la phrase de Kopilov.
— Juste ! c’est bien cela ! disaient les autres.
— Quel est-il, cet ivrogne qui ment ? criait Rezoun à Doutlov. Est-ce toi qui m’as payé à boire ? ou bien est-ce ton fils, lui qu’on ramasse dans la rue, qui me reprochera de boire ?… Or donc, frères, si vous voulez épargner Doutlov, c’est alors, non seulement parmi les dvoïniki,