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mais ces deux-là couraient dans la foule, criaient plus fort que tous les autres, et faisaient peur à la barinia. C’étaient les moins écoutés ; mais, grisés par le bruit et les cris, ils se livraient tout entiers au plaisir de faire aller leur langue.

Le mir offrait encore beaucoup d’autres types ; on en voyait de mornes, de décents, d’indifférents et de honteux ; on y voyait aussi des babas avec de petits bâtons, derrière les moujiks : mais de tout ce monde, si Dieu me le permet, je reparlerai une autre fois.

La foule se composait en grande majorité de moujiks qui venaient à la skhodka comme à l’église ; ils s’entretenaient de leurs affaires de ménage, du moment le plus favorable pour aller couper du bois dans la forêt, ou demeuraient silencieux en attendant la fin du tapage.

Là se trouvaient aussi des richards auxquels