Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/43

Cette page a été validée par deux contributeurs.


IV


Une demi-heure se passa. L’enfant se mit à crier. Akoulina se leva et lui donna à manger. Elle ne sanglotait plus ; mais, appuyant sur son coude son visage maigre et encore joli, et fixant ses yeux sur la chandelle qui s’usait, elle se demandait pourquoi elle s’était mariée, pourquoi il faut tant de soldats, et songeait au moyen de se venger de la femme du menuisier.

Les pas de son mari se firent entendre. Elle essuya ses larmes et se leva pour le laisser passer. Polikey entra d’un air fier, jeta son bonnet sur le lit, et se mit à son aise.