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le poêle, deux sur le lit et un dans le berceau, auprès duquel se tenait Akoulina avec son rouet. Un bout de chandelle, que Polikey avait trouvé traînant quelque part et qu’il avait recueilli chez lui dans un chandelier en bois, brûlait sur l’appui de la fenêtre ; de temps en temps, pour que son mari ne se dérangeât pas de son importante occupation, Akoulina se levait pour moucher la mèche.

Quelques-uns, des esprits forts, considéraient Polikey comme un vétérinaire ignorant, comme un homme nul ; d’autres, c’était le plus grand nombre, voyaient en lui un mauvais garçon, mais un spécialiste habile dans sa partie : pour Akoulina, au contraire, quoiqu’elle l’injuriât et allât même souvent jusqu’à le battre, son mari était le meilleur vétérinaire et le premier personnage du monde.

Polikey jeta dans sa mixtion une poignée