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pas de meules, maintenant. C’est que nous sommes tout à fait chez les Kalmouks. L’important, c’est de s’orienter d’après la neige.

— Et tu as peur de geler, barine ? dit le petit vieux d’une voix qui tremblait.

Quoiqu’il eût tout l’air de me railler un peu, on voyait aisément qu’il était glacé jusqu’aux moelles.

— Oui, il fait rudement froid, dis-je.

— Eh ! barine ! fais comme moi. Cours un peu, et tu te réchaufferas.

— Cours derrière le traîneau, c’est l’essentiel, fit le conseilleur.