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ce pas toi ? Je veux aussi te donner quelque chose.

Il resta songeur un instant, fouilla dans ses poches, trouva un fichu neuf plié, prit une serviette dont il était ceint par·dessous son manteau, ôta vivement de son cou un foulard rouge, fit du tout un paquet et le fourra sur les genoux de la vieille.

— Prends, je t’en fais cadeau, dit-il d’une voix qui devenait de moins en moins distincte.

— Mais pourquoi donc ? je te remercie, mon fils. Quel simple garçon ! disait la vieille, en s’adressant au vieux Doutlov qui s’approchait de la charrette.

Aliokha se tut ; étourdi, comme s’endormant, il laissait de plus en plus tomber sa tête sur sa poitrine.

— C’est pour vous que je pars, c’est pour