Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/146

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La seconde servante n’en crut pas ses oreilles.

— Que dites-vous, Agafia Mikhaïlovna ? Est-ce que vous plaisantez ?

— Non, ce n’est pas une plaisanterie. On m’a chargée de tout donner au moujik… Eh ! bien, prends cet argent, et va-t·en ! dit Douniacha sans parvenir à cacher son dépit… À l’un la peine, à l’autre le bonheur.

— Ce n’est certes pas une plaisanterie, quinze cents roubles ! dit la tante.

— Et même davantage ! ajouta Douniacha. J’espère que tu vas brûler un cierge de dix kopeks au grand saint Nicolas, dit-elle d’un air moqueur… Eh bien ! tu ne peux pas revenir à toi ?… Passe encore si pareille aubaine arrivait à un pauvre ; mais lui, il avait déjà assez sans cela !

Doutlov comprit enfin que ce n’était pas