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pénible. J’allumais alors une cigarette et je continuais à rester oisif.

Dans d’autres moments, je me rappelais soudainement que j’avais un rendez-vous pour telle heure, mais que j’étais trop attardé ailleurs, et qu’il était trop tard pour y aller. Comme ce manque d’exactitude m’était fort désagréable, je prenais une cigarette et je faisais passer mon dépit dans les spirales de la fumée. Lorsque je me trouvais dans un violent état d’irritation et que j’avais offensé mon interlocuteur par le ton de mes paroles, alors, tout en ayant conscience que je devais cesser, je continuais et je me mettais à fumer.

Lorsque je jouais aux cartes et perdais plus que je ne l’avais décidé, j’allumais une cigarette et continuais à jouer. Chaque fois que je me mettais dans une fausse position, commettais ou une erreur ou une action blâmable, et ne voulais pas en convenir, je