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enclins à s’adonner à l’ivresse sous toutes ses formes.

Les brigands, les voleurs, les prostituées ne peuvent se passer d’alcool.

Tout le monde sait et convient que la consommation de ces produits a pour but d’étouffer les remords de la conscience.

On sait aussi et on convient également que ces produits tuent effectivement la voix de la conscience, et que l’homme ivre est capable de commettre certaines actions qu’il repousse avec horreur en état de sobriété.

Tout le monde est unanime à le reconnaître. Et cependant, chose étrange, dans le cas où l’usage de ces produits excitants ne conduit pas à l’assassinat, au vol, à la violence, etc., ou n’a pas pour but d’étouffer les remords, on ne le blâme pas ; on ne le blâme pas lorsqu’on le rencontre chez des personnes dont la profession n’a rien d’immoral, et qui n’en abusent pas, c’est-à-dire