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de dents, nous échangerions bien vite toute notre future éternité d’ange contre la cessation de ce bobo.

En vérité, le vin et le tabac ne sont-ils pas tout ce qu’il faut pour consoler une pareille humanité, et ne devons-nous pas remercier le Ciel d’avoir bien voulu nous les donner ? Des joies qu’ils causent, on peut conclure dans quels désespoirs nous serions tombés depuis longtemps si nous ne les avions pas.


Tolstoï nous dit que tous les soldats français qui sont montés à l’assaut de Sébastopol étaient ivres ; il ne nous dit pas si les soldats russes étaient saouls ; c’est à supposer quand on a pu observer le Russe en temps de paix. Faut-il croire que le Russe a été vaincu parce qu’il avait moins bu ou plus bu que le Français ? Nous n’admettrons pas que c’était parce qu’il n’avait pas bu du tout. Le vin donnant la victoire ! Quel argument en faveur du vin !