Page:Tolstoï - Plaisirs vicieux.djvu/230

Cette page a été validée par deux contributeurs.

est indifférent, car elle s’effondre en vertu de son propre poids spécifique.

En premier lieu nous avons le dogme de la Trinité, puis celui de l’Eucharistie avec ou sans vin sous la forme du pain avec ou sans levain. En second lieu, nous avons le code des préceptes moraux, ordonnant l’humilité, la pauvreté, la pureté du corps et de l’âme, nous défendant de juger les autres, nous pressant de délivrer nos frères de l’esclavage et des fers et de vivre en paix avec tous les hommes.

Ces deux corps de doctrine, malgré les efforts infatigables des prédicateurs et docteurs du christianisme pour les mêler, ne se sont jamais combinés ; ils sont toujours restés aussi distincts l’un de l’autre que le sont une goutte d’huile et une goutte d’eau. La différence entre ces deux aspects de la doctrine du Christ est trop marquée et trop frappante pour passer inaperçue aux yeux de qui