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respecter la liberté humaine, en un mot à soutenir nos frères et à les empêcher de succomber dans la lutte inégale contre la nature ? Et cela ne nous conduit-il pas à reconnaître la loi de Bondarev qui astreint l’homme au dur travail de la terre comme un devoir impérieux et qui résume tous les autres ?

Celui qui veut pratiquer la loi de vérité et d’amour ne se trompera donc pas sur ce qu’il doit faire en premier : il n’ira pas offrir à un affamé des objets d’art ou de la musique, des bijoux à qui a froid ; l’amour vrai n’est pas si borné, il ne s’occupe pas d’amuser les uns en laissant périr les autres.

De même on ne pourra pas se dérober à cette obligation du travail physique, comme on le fait aujourd’hui, en prétextant qu’on est tout absorbé par les spéculations philosophiques ou scientifiques pour le plus grand bonheur de l’humanité. On pourra trouver,