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LE TRAVAIL

À quelque degré de l’échelle sociale où il se trouve placé, chacun cherche à s’y soustraire.

Bondarev nous explique que ce commandement : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » est immuable et éternel, que le mal et le péché proviennent de ce qu’on s’en écarte.

Il considère que gagner son pain, — et il entend par là le travail pénible qui nous donne directement la nourriture, le vêtement, l’habitation, et nous empêche de périr de faim et de froid, — est le premier des devoirs. Partant de ce principe, il propose que cette loi, jusqu’ici seulement acceptée comme une nécessité, soit reconnue comme une obligation universelle, et il dit que le bonheur du genre humain est à ce prix. Tous doivent l’accepter comme une prescription religieuse, aussi importante que le sabbat et la circoncision pour les Juifs, que les sacre-