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L’idée maîtresse du livre est qu’il est moins important dans la vie de connaître ce qui est bon et nécessaire que de savoir dans quel ordre il nous faut ranger ces choses bonnes et nécessaires ; considération déjà importante dans la vie quotidienne, mais encore beaucoup plus sérieuse lorsqu’il s’agit du dogme qui précise nos devoirs.

Un ancien père de l’Église, Talian, a dit que les malheurs des hommes proviennent moins de leur ignorance du vrai Dieu que de leur culte pour les faux dieux et particulièrement de ce qu’ils prennent pour la Divinité ce qui ne l’est pas. On peut dire de même que dans l’ordre moral la cause de nos maux n’est pas dans l’ignorance de nos devoirs, mais dans ce que nous nous en créons de faux, laissant de côté celui qui devrait être le devoir par excellence.

Bondarev attribue tout le mal à cette erreur qui nous a fait remplacer le véritable devoir