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conception qu’on se fait de ce qui est bon, désirable et nécessaire — est cette coutume frappante d’après laquelle les fiancés, en Petite Russie, passent plusieurs années des nuits entières avec leurs fiancées sans les toucher.

La satisfaction complète pour des personnes isolées qui s’unissent entre elles atteint le degré qu’elles jugent convenable. Mais, indépendamment des appréciations diverses, il existe un certain degré qui doit donner à tous en général plus de satisfaction que tout autre. Eh bien, quelle genre de communion doit donner la plus grande satisfaction possible ? Est-ce celle qui revêt plutôt un caractère moral ou bien celle qui est tout simplement physique ?

La réponse à cette question est bien claire, et bien nette, quoi qu’elle aille à l’encontre des idées adoptées sur ce sujet dans notre société. Elle consiste en ce fait que plus cette communion tend vers le rapprochement phy-