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Ils sont poussés par une nécessité qui provient de la même source ; et cette union physique et cette communion dépendent tellement l’une de l’autre que la satisfaction de l’une affaiblit l’autre inévitablement. Plus le désir physique se satisfait, plus l’entraînement moral s’atténue et même disparaît complètement, et vice versa.

C’est pourquoi le rapprochement des sexes n’est pas seulement physique ; il peut revêtir un caractère moral des plus élevés ou bien se manifester sous la forme de la plus grossière brutalité.

Il y a bien entendu des degrés intermédiaires. La question de savoir auquel de ces degrés doit s’arrêter le rapprochement des sexes est résolue suivant l’époque et le lieu où il est considéré comme plus ou moins légitime, désirable et nécessaire.

Un fait frappant, qui prouve combien les relations entre les sexes dépendent de la