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Eh bien ! pour Tolstoï, tout homme qui prend plaisir à boire un verre de vin ou de liqueur, à fumer une cigarette, un cigare ou une pipe, est en route pour le délit, pour le crime. Il le sait, il le veut, il s’y prépare, et il a une raison d’altérer, de troubler l’état de nature, de bon sens, d’équilibre et par conséquent de responsabilité où il se trouvait avant cet acte insignifiant et inoffensif en apparence. Telle est la thèse du grand écrivain russe, à l’appui de laquelle il donne les preuves les plus ingénieuses et les plus concluantes, si l’on accepte sans distinction les prémisses de son argument.

Quand il explique comment l’homme qui a pris l’habitude de boire et de fumer a recours tout de suite, s’il se trouve dans une circonstance difficile, à l’excitation qu’il sait devoir trouver dans le vin et le tabac, quand il nous démontre comment cet homme cherche ses conseillers et ses auxiliaires dans ces excitants