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à sa santé et à sa force morale. Cet état de choses est donc absolument condamnable. Le seul remède qu’on y peut trouver est dans une retenue qui, appréciée comme elle le mérite, est un des éléments essentiels de la dignité et de l’honneur et qui est obligatoire aussi bien après qu’avant le mariage.

Tel est mon troisième argument.

Je trouve également mauvais que les enfants (qui dans notre société sont ou bien un obstacle aux jouissances — un accident malheureux — ou bien si leur nombre est au-dessous du maximum qu’on désire atteindre, simplement une jouissance d’autre nature) soient élevés non en vue du problème qu’ils auront un jour à résoudre mais exclusivement dans la préoccupation du plaisir qu’ils procurent aux parents. On les élève comme les petits des animaux, le souci principal des parents étant non de les accoutumer aux travaux dignes de l’homme et de la