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homme ne pouvait même pas s’imaginer qu’il y avait la moindre faute dans ce fait que lui, marié, attendant à chaque moment l’accouchement de sa femme (dans la lettre suivante il annonce sa délivrance), rentre chez lui ivre, après avoir passé son temps en compagnie d’une fille de joie. Il ne lui est même pas venu à l’idée que tant qu’il n’aurait pas commencé la lutte et maîtrisé, au moins dans une faible partie, ses tendances à l’ivrognerie et à la luxure, il n’aura pas le droit de penser à l’amitié, à l’amour et surtout au culte de quoi que ce soit.

Et non seulement il ne lutte pas contre ces vices, mais il les considère comme quelque chose de charmant qui n’empêche nullement sa tendance vers la perfection ; et, loin de les cacher à son ami, devant lequel il voulait se présenter sous le meilleur aspect, il en fait au contraire parade.

Ainsi se passaient les choses, il y a cin-