Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/235

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE aouunun sas le travail physique qui donne Pappetit et le sommeil profond et réconfortant. Or, d'apres ie mondo, plus la situation d’un homme est enviable, plus elle est étrangère à cette deuxième condition du bonheur. Tous les heureux de ce monde, -— les fonctionnaires et les riches, — sont privés de tout travail physique comme des prisonniers. Ils luttent, mais en vain, contre les maladies, fruit de cette privation, et contre l’ennui qui les _ ronge. Je dis que leur lutte est vaine, car le travail n’est sain que lorsqu’il est nécessaire et qu’eux ne manquent de rien ! Dans d’autres ' cas, les hommes du monde font un travail i qu’ils haïssent, comme les banquiers, les procureurs et autres. Je dis, qu’ils haïssent, v parce que jamais je n’airencontré parmi eux ’ un homme qui éprouvat dans son travail un plaisir égal a celui du concierge balayant la neige sur sa porte. Tous ces heureux, qui sont ou privés de travail, ou astreints à un `