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ses masses causes défendait a ses disciples le meurtre de n'im- porte quel etre animé. e Une légende touchante raconte qu‘un de ses disciples, un pèlerin, rencontra un chien couvert de plaies et rongé par les vers. Le pèlerin se baissa vers Panimal, retira de ses mains les vers, les réunit en un tas·sur la route et s’éloigna. Mais bientot il réfléchit qu’iI a pris aux vers leur nourriture et qu’iI meurront d’inenition. ll en out pitié, revint sur ses pas, coupa un morceau de sa propre jambe, le plaça devant les vers afin qu’ils pussent se nourrir. Ce n’est qu’alors qu’il continua son chemin, l’esprit tranquille. Cette légende est instructivc, non pas dans_ le sens que nous devons nous laisser manger par les vers, mais qu’il n’y a pas de limites au sentiment de pitié, qu’il ne doit jamais être refoulé, mais au contraire encouragé. · La pitié reste toujours le meme sentiment, qu’on l’éprouve pour un homme ou pour une