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L÷Gl|ERRE rm Congrès universel de la Paix. Je crois avec Darwin que la lutte violente est une loi de nature qui régit tous les etres; je crois avec Joseph de Maistre que c’est une loi divine : deux façons différentes de nommer la même chose. Si, par impossible, une fraction de la société humaine, ·—— mettons tout l’0ccident civilisé, -— parvenait à suspendre l’eil`et de cette loi, des races plus instinctives se char- geraîent de l’appliquer contre nous : ces races donneraient raison à la nature contre la raison humaine; elles réussiraient, parce que la certitude de la paix, — je ne dis pas la paix, je dis, la °`ce7·t2‘tude de la paix, —- en- gendrerait avant un demi·siècle une corrup- tion et une décadence plus destructives de l’h0mme que la pire des guerres. J’estime qu’il faut faire pour la guerre, loi criminelle de Phumanîté, ce que nous devons faire pour toutes nos lois criminelles, les adoucir, en rendre l’applicati0n aussi rare que possible, 45.