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hommes et leurs actions, mais il ne cherche pas à la résoudre et semble reconnaître que cette contradiction doit exister et qu’elle contient en elle la tragédie poétique de la vie.

Un autre écrivain, non moins doué, M. Édouard Rod, dépeint sous des couleurs plus vives encore la barbarie et la folie de la situation actuelle, mais, lui aussi, dans la seul but de constater son caractère tragique et sans proposer aucune issue.

D’après lui (Voir le Sens de la vie, pages 208-213), la force est entre les mains de ceux qui se perdent eux-mêmes, entre les mains des individus isolés qui composent la masse, et que la source du mal est dans l’État. Il semble évident que la contradiction entre la conscience et la vie a atteint les limites qui ne peuvent pas être dépassées et où la solution s’impose.

Mais l’auteur n’est pas de cet avis. Il voit