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ma rnusms cannes _ à la mort, pour tuer les hommes qui, non seulement ne m’ont rien fait, mais que · j'aime! — Et ce n’est pas une probabilité lointaine, mais une certitude inévitable à laquelle nous nous préparons tous. s ll suffit <l’en avoir nettement conscience pour en devenir fou ou se suicider. ll suflit de revenir ji. soi un instant pour ' etre aceule a la nécessite d‘une pareille fin. ~ Ce n’est que par cela qu’on peut expliquer l’intensité terrible avec laquelle l‘homme moderne cherche à s’abrutir par le vin, le tabac, Popium, le jeu, la lecture des jour- naux, les voyages et toute sorte de plaisirs et de spectacles. On s’y livre comme à une occu- pation sérieuse et importante, et c’en est une en ell'et. S’il n’y avait pas de moyen extérieur d’abrutissement, lad moitié du genre humain se brùlerait la cervelle immédiatement, ear vivre en contradiction aqec sa raison est la situation la plus intolérable. Et tous les