répondre ; quelques pages ne suffiraient pas ; et d’ailleurs, sur bien des points, nous partageons trop ses idées pour le combattre. Nous voudrions seulement traiter le même sujet que lui, en nous plaçant à un point de vue un peu plus étroit. À vrai dire, quel que soit le talent de Tolstoï, le sujet n’est pas épuisé, sujet tellement vaste, qu’il peut prêter à des développements sans fin. Peut-être jugera-t-on que, même après son admirable écrit, il reste encore quelque chose à dire.
Au fond, la thèse que soutient le célèbre philosophe n’est pas simple ; elle se compose de trois parties assez dissemblables qui peuvent, je pense, se formuler ainsi :
1o Le luxe est mauvais ;
2o Notre alimentation est trop abondante ;
3o Il faut remplacer notre alimentation animale par une alimentation végétale.
Voyons ce qu’on peut dire de ces trois propositions.