Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/110

Cette page n’a pas encore été corrigée

pas de limites aux sauces et autres ingrédients.

Le pain est une nourriture nécessaire et suffisante ; et la preuve, c’est que des millions d’hommes forts, légers, bien portante, travaillant beaucoup, ne vivent que de pain.’ll vaut mieux manger le pain avec un autre aliment. Il vaut encore mieux tremper le pain dans un bouillon de viande ; il vaut encore mieux mettre dans ce bouillon des légumes de diverses sortes ; il est bon aussi de manger la ‘viandeet, la viande, non pas en bouilli, mais cuite à point avec du beurre et de°la moutarde, et arroser tout cela du vin rouge. On n’a plus faim : mais on peut encore manger du poisson avec de la sauce, et arroser cela de vin blanc. Il semble qu’on ne peut plus manger ni du gras ni des choses préparées, mais on peut manger des desserts : l’été, la glace ; l’hiver, la compote, la confiture, etc. Voilà, un diner modeste. Le plaisir de ce diner peut être encore augmenté beaucoup, et on