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à en juger par son extérieur, d’une éducation achevée. Il était assis, et mangeait tranquillement son pain et ses olives. En voyant Julius, il lui dit avec un sourire accueillant : « Bonsoir, jeune homme ; vous avez encore un bon bout de chemin devant vous. Asseyez-vous pour un instant. » Julius remercie l’inconnu en s’asseyant près de lui.

« Où allez-vous ? » demanda-t-il.

« Je vais chez les chrétiens ! » répondit Julius ; et, encouragé par les questions de l’homme, il lui raconta toute sa vie et la lutte intérieure qui l’avait amené à sa nouvelle détermination.

L’inconnu écoutait attentivement, n’interrompant la narration que rarement avec des questions destinées à éclaircir une allusion obscure, un événement ou une opinion que