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qu’il me manque le nécessaire pour mener la vie à laquelle je suis accoutumé et que demande ma position sociale, j’ai honte de rencontrer mes amis et mes compagnons. Mon père refuse obstinément de se mettre à ma place et de se rendre compte de mon embarras. Il oublie aussi qu’il a été jeune. Comment ! C’est lui qui est à blâmer pour tout ce que je souffre maintenant, et s’il ne me donne la somme que je lui demande, je me tuerai. Voilà tout. »

La mère, qui avait toujours gâté son enfant, allait directement à son mari. Celui-ci les mandait tous les deux auprès de lui et leur faisait d’amers reproches. Julius répondait d’une façon insolente. Son père le frappait. Il saisissait son père par la main. Son père appelait des esclaves qui liaient Julius et l’enfermaient sur son ordre.