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de Dieu ; — alors, et alors seulement, on jouit du plaisir comme de quelque chose d’ajouté et de compatible avec l’exécution des commandements divins. Souhaiter le plaisir sans la peine d’obéir à la volonté de Dieu, éplucher les fleurs d’entre les épines du travail, pour ainsi dire, est aussi insensé que vouloir cueillir des tiges et les planter sans leurs racines. C’est là notre foi, et c’est en vertu de cette foi que nous refusons de chercher l’illusion au lieu de la vérité. Nous savons que le bonheur de la vie n’est point lié à ses plaisirs, mais que ce bonheur repose dans l’accomplissement de la volonté de Dieu, sans que nous entretenions une pensée ou un espoir d’aucun plaisir. Par conséquent, nous vivons suivant les principes que je vous ai énoncés ; et plus longtemps nous vivons, plus clairement nous percevons que le bonheur et le