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trouva debout et fut transporté de joie en voyant que ses coups ne lui avaient fait aucun mal.

Sans adresser la parole à son fils, il quitta la maison, et, traversant la rue, s’engagea sur le chemin qui conduisait au village chrétien.

Il marcha toute la journée et, le soir, s’arrêta à la maison d’un paysan, où il comptait passer la nuit. Dans une chambre, il trouva un homme étendu sur un banc. Le bruit des pas avait réveillé l’homme, qui regardait le nouveau venu.

Julius reconnut le médecin.

« Non, » s’écria-t-il, « vous ne me détournerez plus de ma résolution. C’est la troisième fois que je suis parti pour ce même village, et je sais que là, et là seulement, je retrouverai la paix de l’esprit. »