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rables, que sera-ce quand le seul sentiment qui soutient les mères ne sera plus qu’une pitié égale pour tous les enfants ?

« À quel enfant une femme donnera-t-elle les soins et l’éducation ? Qui veillera sans sommeil, nuit après nuit, auprès de l’enfant malade et puant, si ce n’est la mère qui lui a donné la vie ? La nature a donné une protection à l’enfant, sa mère ; les chrétiens l’enlèvent et ne mettent rien à sa place. Qui va donner l’instruction à l’enfant, le dresser, pénétrer jusqu’au fond de son âme, et de là, former son caractère, si ce n’est son père ? Qui va le protéger des dangers et des souffrances ? Tout cela est enlevé par le christianisme, et même la vie elle-même, — je veux dire que la propagation de la race humaine est arrêtée. »

« Là aussi, vous avez raison, » interrompit