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pas une grande habileté ; de plus, c’est même contraire à l’enseignement du Christ. Dieu nous commande d’aimer les autres, et vous voilà ici désireux de faire mal aux autres, et cela dans l’intérêt de Dieu. La vérité, la voici : Un homme marié a certains devoirs et obligations bien définis qu’il ne doit point négliger. Il n’en est pas de même lorsque chaque membre d’une famille a reçu les soins nécessaires pour le lancer dans la vie et se trouve dans une situation indépendante. Alors l’homme peut faire ce qu’il veut. Mais assurément il n’a pas le droit de briser les liens de la famille et d’en disperser les membres. »

L’homme marié ne put accepter ces définitions des devoirs d’un mari et d’un père.

« L’abandon de la famille n’entre pas dans mes idées, » répondit-il ; « je soutiens seule-