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la détruire, » se dit-il ; « je veux vivre, je veux prendre la voie qui mène à la vie. »

Tout ce que Pamphilius lui avait dit, lui revenait maintenant avec toute la clarté et la force d’il y a dix ans. Tout lui semblait si évident et si clair, qu’il était étonné d’avoir pu, sur les paroles d’un inconnu, abandonner son intention de devenir chrétien. Un des conseils de l’étranger lui revenait aussi à l’esprit : Lorsque vous avez goûté de la vie, alors, si vous le voulez, vous pouvez aller chez les chrétiens.

« J’ai goûté la vie, » se dit-il, « et je l’ai trouvée sans aucune attraction, sans aucune substance. » Il se souvenait aussi de la promesse de Pamphilius que, n’importe quand il viendrait aux chrétiens, il pouvait être certain d’avoir une réception cordiale, « Assez ! » s’é-