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qui était un peu en avant. Une des roues de son chariot se casse et il fut précipité par terre avec une telle force que deux côtes et son bras droit furent fracturés dans la chute. Les blessures étaient très graves, mais elles n’étaient pas mortelles. On le transporta à sa maison où il se vit forcé de garder le lit pendant trois mois.

Pendant ces trois mois d’affreuses souffrances physiques, son esprit devint très actif. Il employa ses loisirs forcés à méditer sur sa vie, qu’il regarda à un point de vue tout impartial, comme s’il s’agissait de la vie d’une personne étrangère.

Il n’était point satisfait de sa vie passée, et, trois événements fâcheux venaient lui faire une impression plus pénible que sa douleur réelle. Le premier était la trahison d’un vieil