tout court, sans ajouter « éternellement ». Jésus détermine dans les deux cas ce qu’il faut entendre par les mots « vie éternelle » ; chaque fois qu’Il en fait usage, il dit aux Juifs exactement ce qui est si souvent formulé dans leur loi, savoir : Que l’accomplissement de la volonté de Dieu est la vie éternelle.
Jésus enseigne comme contraste de la vie temporaire, isolée, personnelle, — la vie éternelle, que Dieu promet à Israël, selon le Deutéronome, avec cette différence que, selon les idées des Juifs, la vie éternelle se perpétue seulement dans le peuple élu d’Israël et que, pour posséder cette vie, il faut observer les lois exceptionnelles données par Dieu à Israël, tandis que, selon la doctrine de Jésus, la vie éternelle se perpétue dans le « Fils de l’homme », et, pour la conserver, il faut pratiquer les commandements de Jésus qui résument la volonté de Dieu pour toute l’humanité.
Jésus oppose à la vie personnelle, non pas la vie d’outre-tombe, mais la vie commune qui se fond avec la vie présente, passée et future de toute l’humanité.
Selon la doctrine hébraïque, on ne pouvait sauver sa vie personnelle de la mort qu’en accomplissant la volonté de Dieu formulée dans la loi mosaïque. À cette condition, seulement, la vie des Juifs ne périssait pas, mais passait d’une génération à l’autre, dans le peuple élu de Dieu.
Selon la doctrine de Jésus, on sauve sa vie personnelle de la mort, également en accomplissant la volonté de Dieu formulée dans les commandements de Jésus. À cette condition, seulement, la vie personnelle ne périt pas, mais devient éternelle et immuable dans l’union avec le Fils de l’homme. La différence apparaît