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J’avais vécu trente ou quarante ans en apprenant, en me développant, en grandissant de corps et d’esprit, et maintenant que je m’étais tout à fait fortifié l’esprit, que j’étais arrivé au sommet de la vie, à ce point, où elle s’ouvre entièrement, je me tenais comme un crétin sur ce sommet, comprenant clairement qu’il n’y avait rien dans la vie, qu’il n’y a jamais eu et qu’il n’y aura jamais rien.

— Et lui de se moquer de moi !

Mais s’il est ou s’il n’est pas ce quelqu’un qui se moque de moi, cela ne me soulage pas.

Je ne pouvais donner aucun sens raisonnable à aucune action de ma vie.