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J’y parvenais et on me louait.

À vingt-six ans, j’arrivai à Pétersbourg, après la guerre, et je me liai avec les écrivains qui me reçurent comme un des leurs. On me flatta, et je n’eus pas le temps d’y penser que les opinions sur la vie, opinions toutes spéciales à la caste des gens avec lequel je me liai, s’emparèrent de moi et effacèrent bientôt complètement tous mes précédents efforts pour devenir meilleur.

Ces opinions se basaient sur une théorie qui excusait tout le libertinage de ma vie.

Le jugement que mes compagnons de lettres portaient sur la vie consistait en ce que la vie, en général, marche en progressant et que, dans ce dé-