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Certains souvenirs me donnent même à penser que jamais je n’ai cru sérieusement et que ce que je prenais pour la foi n’était que confiance en ce que professaient les grands.

Cette confiance elle-même était très chancelante.

Je me rappelle que, lorsque j’avais onze ans à peu près, nous eûmes, un dimanche, la visite de Volodinka[1] M., un élève du gymnase mort depuis, qui nous annonça comme une grande nouvelle une toute récente découverte faite au gymnase. Cette découverte consistait en ce que Dieu n’existait pas et que tout ce qu’on nous enseignait n’était que vaine invention.

  1. Diminutif caressant pour Voldémar.