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accepter ni les fonctions de soldat ou de feld-maréchal, de ministre, de percepteur, de juré, de préfet, de membre du parlement et, en général, aucune fonction liée à la violence. 2o Il ne doit donner volontairement au gouvernement aucun impôt direct ou indirect ; de même, il ne doit pas profiter de l’argent provenant des impôts, ni comme salaire, ni comme retraite, ni comme récompense, etc., il ne doit pas aussi profiter des établissements entretenus par les impôts arrachés au peuple par la force. 3o L’homme qui veut aider non à son seul bien, mais à celui des autres, ne doit pas s’adresser aux violences gouvernementales, ni pour la garantie de la propriété foncière ou des autres objets, ni pour la garantie de sa sécurité et de celle de ses parents ; mais ne posséder de la terre et des produits du travail des autres ou du sien que juste dans la mesure où les autres hommes n’auront pas à lui demander une part de ce qu’il possède.

« Mais c’est impossible. Comment renoncer à tout concours dans les affaires ? c’est renoncer à la vie ! » dira-t-on à cela.

L’homme qui refusera de faire son service militaire sera mis en prison ; l’homme qui ne paiera pas les impôts sera puni et on prendra l’impôt sur ses biens ; celui qui refusera un poste du gouvernement, sans avoir d’autre moyen pour vivre, mourra de faim avec sa fa-