Page:Tolstoï - Les Rayons de l’aube.djvu/308

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que celles formulées dans le livre précité.

Mais comme il me semble avoir, pendant ces quinze années, étudié plus tranquillement et plus en détail le sujet que j’y traitais, je présenterai aux lecteurs les nouveaux arguments qui conduisent aux anciennes réponses. Je pense qu’ils ne seront pas inutiles aux hommes qui veulent s’expliquer sincèrement leur situation dans la société, et comprendre clairement les devoirs moraux qui résultent de cette situation. C’est pourquoi je publie ces pages.

La pensée principale du livre « Que devons-nous faire ? » et de cet article, c’est la négation de la violence. Cette négation, je l’ai trouvée dans l’Évangile où elle est nettement exprimée par ces mots : « On vous a dit œil pour œil… » ; c’est-à-dire on vous a appris d’employer la violence contre la violence ; — « et moi je vous dis : Si quelqu’un vous a frappé sur la joue droite, donnez l’autre… » ; c’est-à-dire : souffrez la violence et ne la faites pas.

Je sais que ces grandes paroles, grâce aux interprétations perverties des libéraux et de l’Église, seront pour la plupart des soi-disant hommes instruits, un prétexte pour ne pas lire l’article ou pour le lire de parti pris ; mais quand même je place ces paroles comme épigraphe de cet article.

Je ne puis pas empêcher les hommes, qui se