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nos institutions n’ont aucun sens. — Faisons-nous bien ce que Dieu nous demande en conservant nos privilèges et nos obligations actuels ? — Nous nous trouvons dans cette situation, non parce que le monde est ainsi fait, parce que c’est inévitable, mais parce que nous le voulons, parce que c’est profitable à quelques-uns d’entre nous. — Notre conscience est en contradiction avec notre situation et nos actes, et l’issue est dans la reconnaissance de la vérité chrétienne : ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît. — Comme les obligations envers soi-même doivent être subordonnées aux obligations envers les autres, de même ces dernières doivent être subordonnées aux obligations en vers Dieu. — L’issue de notre situation est, sinon d’abandonner sa position et ses droits, du moins de reconnaître sa faute, ne pas la justifier et ne pas mentir. — L’unique sens de la vie est dans la reconnaissance et la profession de la vérité, tandis que la reconnaissance de la situation et de l’action gouvernementale enlève tout sens à la vie. — Dieu veut que nous le servions, c’est-à-dire que nous établissions la plus grande union de tous les êtres vivants, possible dans la vérité seule 370