de causes, qui constituent les causes de tout le reste et qui ont une signification infinie qui n’est limitée par rien.
En déniant l’essence de la vie véritable, qui consiste dans la reconnaissance et la pratique de la vérité, et en faisant des efforts pour améliorer la vie matérielle, les hommes de la conception païenne ressemblent aux voyageurs d’un navire qui, pour atteindre le but de leur voyage, éteindraient les feux de la machine et chercheraient pendant la tempête à avancer au moyen de rames n’atteignant pas l’eau, au lieu de continuer la route à l’aide de la vapeur et de l’hélice dont ils disposent déjà.
« Le règne de Dieu s’acquiert par l’effort et ce n’est que ceux qui font l’effort qui l’atteignent. » Et c’est cet effort du sacrifice des conditions matérielles pour reconnaître et pratiquer la vérité, c’est cet effort par lequel on atteint le règne de Dieu, qui doit et peut être fait en notre époque. Il suffirait aux hommes de le comprendre, de cesser d’avoir souci de la vie matérielle, où ils ne sont pas libres, et d’employer, dans la sphère où ils peuvent agir librement, seulement la centième partie de leur énergie à la reconnaissance et à la pratique de la vérité qui est devant eux, à leur propre affranchissement du mensonge et de l’hypocrisie qui cache la vérité, pour que, sans effort ni lutte, disparaisse aussitôt la fausse organisation sociale qui rend les hommes malheureux et qui les menace de malheurs plus grands encore pour l’avenir. Et alors se réaliserait le règne de Dieu, ou au moins la première étape vers lui, à laquelle les hommes sont déjà préparés par le développement de la conscience.
Comme il suffit d’un choc pour que le sol dont un liquide est saturé se cristallise instantanément, de même il suffirait peut-être aujourd’hui du moindre effort pour que la vérité déjà révélée se répande parmi