tionnelles et la république, comme en France, en Amérique, le pouvoir est réparti entre un plus grand nombre de violents, et la forme dans laquelle se traduit la violence, moins sensible ; mais son résultat — les désavantages du gouvernement plus grands que ses avantages — et son processus — affaiblissement des opprimés — sont toujours les mêmes.
Telle a été et telle est la situation des opprimés, mais ils l’ignoraient jusqu’à présent et, pour la plupart, croyaient naïvement que le gouvernement existait pour leur bien ; que sans gouvernement ils seraient perdus ; qu’on ne peut, sans sacrilège, exprimer la pensée de vivre sans gouvernement ; que ce serait une doctrine terrible — pourquoi ? — d’anarchie et qui se présente accompagnée d’un cortège de calamités.
On croyait, comme à quelque chose d’absolument prouvé, que puisque jusqu’à présent tous les peuples se sont développés sous la forme d’états, cette forme reste à jamais la condition essentielle du développement de l’humanité.
C’est ainsi que cela a continué des centaines et des milliers d’années, et les gouvernements se sont toujours efforcés et s’efforcent encore de maintenir les peuples dans cette erreur.
Cela se passait ainsi sous les empereurs romains, et cela se passe encore ainsi de nos jours, bien que l’idée de l’inutilité et même des inconvénients du pouvoir pénètre de plus en plus dans la conscience des masses, et cela se passerait ainsi éternellement si les gouvernements ne se trouvaient dans l’obligation d’augmenter sans cesse leurs armées pour maintenir leur autorité.
On croit généralement que les gouvernements augmentent les armées uniquement pour la défense extérieure du pays, alors que les armées leur sont surtout